5th Arenberg-Coimbra Group Prize Award, Padova
back to the overviewThe 2011 Laureate of the Arenberg-Coimbra Group Prize is Mr Francesco Lubian (Padova - Heidelberg).
Speech by Leopold d'Arenberg
Mesdames et messieurs les professeurs, chers membres du Groupe Universitaire Coimbra, ladies and gentlemen, Meine Damen und Herren, signore e signori, carissimi professori,
Le temps file à une rapidité vertigineuse et nous voici déjà arrivés à la cinquième version de notre prix Arenberg Coimbra, un prix d’excellence européen, imaginé par le président de la fondation d’Arenberg, le ministre d’Etat Mark Eyskens et par le professeur Guido Langouche de l’université catholique de Leuven et lancé avec succès par le secrétariat bruxellois du groupe universitaire Coimbra, sous la direction de l’excellente dr. Inge Knudsen, présente ici et que je salue tout particulièrement.
La fondation d’Arenberg, crée le 3 juin 2010, reprend désormais les activités de l’asbl Archives et Centre Culturel d’Arenberg qui concernent le grand public, l’inventorisation et la restauration de notre important fonds d’archives familial – plus d’un kilomètre d’archives couvrant un millénaire de l’histoire européenne – restant du domaine de cette association.
La fondation d’Arenberg est présidée par le ministre d’Etat Mark Eyskens, ancien premier ministre du royaume de Belgique. Dans le conseil de Fondation, on retrouve la baronne Janine Delruelle, ancien juge à la cour de cassation et professeur à l’université libre de Bruxelles ainsi que l’ambassadeur Frans van Daele, chef de cabinet du président européen Herman Van Rompuy.
La fondation d’Arenberg peut également compter sur le soutien de deux comités scientifiques internationaux composés de professeurs d’université et d’éminents historiens.
Recuerdo brevemente que la fundacion Arenberg se empena por la promocion de la historia y de la cultura en un espirito europeo desde la ciudad belga de Enghien.
Em vez de queixar sem fazer nada e de criticar a classe politica, o que quasi chegou a ser un desporto internacional nos paises democraticos, preferimos construir a « Europa de em baixo », a Europa dos cidadoes, a Europa que todos que falam dum deficit democratico das instituiçoes europeas estao ainda a imaginar nos seus sonhos. And by doing so, we put our money where our mouth is.
Que faisons-nous pour apporter notre modeste pierre à cet édifice ?
- Nous ouvrons notre fonds d’archives à la recherche, en particulier aux doctorants, les jeudis et vendredis, dans la ville d’Enghien qui se trouve à une trentaine de kilomètres de Bruxelles
- Nous centralisons toutes les informations concernant notre famille qui se trouvent éparpillées dans une vingtaine de fonds d’archives européens à Enghien afin de faciliter la recherche historique
- Nous publions des ouvrages de caractère historique : par exemple, le remarquable ouvrage du dr. en musicologie Marie Cornaz consacré aux ‘ducs d’Arenberg et la musique au XVIIIème siècle’ qui vient de sortir de presse en novembre 2010
- Nous participons à des expositions avec des documents, archives et objets d’art
- Nous organisons des concerts en Suisse et ailleurs : à titre d’exemple, nous avons collaboré à la réalisation d’un concert Vivaldi le 22 décembre 2010 à Bruxelles avec le ministère des Affaires Etrangères du Royaume de Belgique, la Bibliothèque Royale et les Beaux-Arts ; en fait il s’agissait une première mondiale dans la mesure où l’excellente dr. Marie Cornaz avait retrouvé deux très belles partitions d’Antonio Vivaldi dans les archives d’Arenberg, partitions inconnues qui n’avaient plus été jouées depuis plusieurs siècles ; nous avons également organisé des concerts de musique de chambre dans l’Oberland bernois en février 2011 en collaboration avec notre partenaire japonais, Joji Hattori.
- Nous organisons des symposiums et des rencontres-débats : le 5 novembre 2010, nous avons invité l’ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de l’OTAN, Dmitri Rogozine, pour parler des liens de son pays avec le reste de l’Europe ; le 6-7 octobre, nous organisons un cycle de conférence historique sur les identités dynastiques en collaboration avec la Vrije Universiteit Amsterdam ; le 16 novembre 2011, nous invitons l’ancien président de la Confédération Helvétique pour parler du fédéralisme suisse, un système politique absolument remarquable; le 14 décembre, nous demandons à l’ambassadeur de la Fédération de Russie à parler de son pays ; en novembre 2012, il y aura un symposium consacré à la Chine
- Nous mettons sur pied des prix, les prix d’histoire « duc d’Arenberg » depuis 1992 ou le prix d’Excellence Européen comme le prix Arenberg Coimbra depuis 2007.
- Nous nous battons pour un musée à l’attention du grand public
La vie n’est décidément pas un long fleuve tranquille et le paysage politique européen n’est pas le même cette année que l’an passé. Si l’on en croit les chiffres publiés en 2010, la Chine serait devenue la deuxième puissance économique mondiale et le Brésil aurait dépassé la France et l’Angleterre se poussant de la sorte au cinquième rang des puissances mondiales.
Une raison de plus pour que l’Europe se fasse et je pense toujours à des Etats-Unis d’Europe, une entité fédérale, respectueuse des traditions souvent millénaires des peuples européens, interculturelle au lieu d’être multiculturelle, économiquement forte et ouverte sur le monde afin de nous permettre de rester dans le peloton de tête avec les Etats-Unis, la République Populaire de Chine, la Fédération de Russie, l’Inde ou le Brésil.
Si nous voulons faire passer nos idées en matière d’écologie, d’économie de marché, de respect des droits de l’Homme, nous devrons être forts pour être entendus. C’est aussi simple et en même temps aussi difficile que cela.
Deux autres événements très importants se sont produits au cours des mois écoulés et me semblent dignes d’un bref commentaire :
- L’Europe communautaire progresse de crise en crise, c’est son mode de fonctionnement ; la création de la monnaie unique a été un grand succès, peut-être pour les mauvaises raisons ; à ce jour, les Etats membres de la zone euro doivent rattraper ce qui n’avait pas été fait – ce qui ne pouvait pas être fait - il y a dix ans, à savoir coordonner leurs politiques économiques. Je remarque avec intérêt que pour la première fois dans l’histoire de l’Union Européenne le Président de la Commission a suggéré aux Etats de soumettre à l’avance leur budget à Bruxelles, une vraie révolution et un pas important vers un véritable marché unique. Ce point est passé quasiment inaperçu. Mais ce sera le prix de la solidarité des uns et des autres.
- La crise libyenne a révélé - de prime abord - des divergences quant à une intervention humanitaire musclée pour empêcher un massacre à l’instar de celui qui a eu lieu à Srebrenica en 1994. Et pourtant cette intervention a eu lieu très rapidement suite à l’habile initiative de la diplomatie française. Je prends acte que deux états européens, les poids lourds de la défense de notre continent, les Anglais et les Français, ont pris de commun accord une initiative courageuse et risquée. Pour la première fois depuis … 1956 et la fameuse affaire de Suez, stoppée par les Américains et les Soviétiques. Assistons-nous finalement aux timides débuts, aux prémices, aux balbutiements concrets d’une défense européenne ? La question mérite d’être posée.
J’avoue une certaine frustration quant à la difficulté à laquelle nous devons faire face, à savoir un excès d’informations, souvent factuelles, qui font en sorte que l’arbre cache la forêt et qui troublent notre faculté de jugement.
Plus que jamais nous avons besoin de penseurs intellectuellement honnêtes car indépendants pour nous expliquer les véritables enjeux du moment qui s’inscrivent toujours dans le long terme. A cet égard, les universités, les temples du savoir moderne, jouissent encore de l’estime et de la considération du grand public, ce qui n’est pas une évidence dans le monde post soixante-huitard dans lequel nous vivons. Leur rôle est donc capital pour la construction européenne et pour la meilleure connaissance de notre passé qui nous permet de mieux comprendre notre vécu quotidien.
Venons-en maintenant à notre héros du jour, à notre lauréat, Francesco Lubian, de l’Université de Padoue, que je me permets de féliciter en Allemand puisqu’il a appris la belle langue de Goethe à l’Université de Heidelberg.
Ich freue mich ganz besonders, dass das wissenschaftliche Kuratorium des Arenberg Coimbra
Preises sich für die Prämierung einer solchen Arbeit entchieden hat. In meinen jüngeren Jahren hat ich das Glück - damals dachte ich anders – Latein während sechs (Jahre) und Griechisch während vier Jahre zu lernen. Heute bin ich froh diese Erfahrung gemacht zu haben weil Latein und Griechisch mir geholfen haben eine meiner Muttersprachen, hier Französich, viel besser zu verstehen, und zwar vor allem dank der Etymologie, eines griechischen Wortes. Wir wissen auch alle wie das römische Recht unsere heutigen Rechtsysteme massgebend beeinflusst hat. Am Ende meines Studiums, hatte ich die Gelegenheit Griechenland und alte Städten wir Athen, Korinth, Delphi und Inseln wie Santorin, Rhodos und Patmos in Augenschein zu nehmen. Eine unvergessliche Erfahrung.
Ich bewundere ganz besonders die alten Griechen. Sie waren die ersten Menschen die uns das Konzept “Freiheit” gegeben haben, insofern sie das eigene Schicksal in die eigenen Hände frühzeitig genommen haben. Ich denke hier an Begriffe “Anthropozentrismus” und “Demokratie”. Meine Lehrer haben ebenfalls versucht mich mit dem Begriff ‘Humanismus’ vertraut zu machen.
Ich verstehe auch Humanismus als Sehnsucht nach dem Schönen, nach dem Feinen und nach dem Ausgeglichenen in unserem Menschenleben und bedauere sehr, dass wir von dem Humanismus viel zu viel abhanden gekommen sind. Vielleicht wegen der Konsumgesellschaft in der wir leben.
Francesco Lubian studied classical literature at the university of Padua. During his first master year he applied for an Erasmus exchange at Heidelberg University where he spent seven months between September 2009 and March 2010. He decided the topic of his master thesis in August 2009 together with his Italian tutors, professor Giovanni Ravenna and professor Pier Franco Beatrice. He wrote a thesis on the 5th century Latin poet Prudentius, that is to say on late Antiquity, which is not particularly studied in Padua.
Why did he decided to apply for Heidelberg ? because he wanted to improve his German in the cradle of German philology and because there was an active department of medieval Latin studies in this university.
Francesco Lubian wanted to write the first linguistic and exegetical commentary of Prudentius’ shortest poem, named Dittochaeon. And he got the help of Prof. Jürgen Paul Schwindt from the department of classical philology, and of Dr. Herta Köhler from the department of Medieval Latin studies and from the university library.
Francesco Lubian é ritornato in Italia nel marzo di 2010 e ha continuato a scrivere la sua tesi con il sostegno e l’aiuto dei suoi professori. Il suo lavoro, intitolato ‘Omnia conveniunt Christo’, una traduzione e commento del Dittochaeon di Prudentius fu premiato nel 7 di luglio dell’anno scorso.
Francesco Lubian ha ottenuto la nota ‘magna cum laude’, una bella prova della qualità del suo lavoro.
Nel ottobre 2010, si é iscritto per un ‘PhD’ all’ università di Macerata, specializzata nella poesia antica greca e latina. Fu scelto per ricevere una borsa di studio. Vorrebbe fare una ricerca sugli altri autori di quest’època, per esempio Paulinus de Nola, Ps Claudian e Elpidius Rusticus ; dopo vorrebbe fare il primo sunto dello stilo e del contenuto di questo génere letterario, di cui l’esistenza era ancora contestata fin’adesso
Per questi ottimi raggioni, il comitato scientifico del premio Arenberg Coimbra ha deciso di attribuirLe il Arenberg Coimbra 2011.
Molti auguri a Lei, Francesco Lubian ! Speriamo tutti leggere il vostro lavoro di libera docenza fra tre anni.
Wij heten U zeer graag bij ons welkom, in Edingen, in de Arenberg stichting
waar U ons archief zou kunnen raadplegen. Wij wensen U in ieder geval veel succes in de toekomst voor uw academische loopbaan.
Molte grazie per la sua pazienza, thank you very much, merci beaucoup, vielen Dank,
muchas gracias, muito obrigado, hartelijk bedankt
Padua, 26th of May, 2011