Exposition du Geschichtsforum Schleiden: "Die mit dem Adel der Geburt den Adel der Gesinnung stets vereinigten" - "Ceux qui réunirent toujours la noblesse de naissance à la noblesse d‘attitude"

Cette opinion du prêtre (catholique) Carl Wilhelm Peters de l'année 1914 se réfère à l'action de la Maison Arenberg à Schleiden. Même si l'on considère cette citation comme une formulation un peu trop complaisante, on ne peut pas s'empêcher d'estimer hautement les prestations des Arenberg pour Schleiden et environs.
C'est ce que l'exposition documente:

1773 à 2023 : 250 ans de présence Arenberg à Schleiden
dans l'hôtel de ville municipal
Ouverture le 11 avril à 18.30 heures

Dr. Norbert Toporowsky, soutenu par ses compagnons de route du Geschichtsforums Schleiden (cercle d’histoire local), a rassemblé une multitude de pièces d'exposition qui rappellent les réalisations des Ducs d'Arenberg (et tout particulièrement aussi celles de leurs épouses) à Schleiden et alentours.
Ainsi, l'exposition ne s’attache pas seulement à l'histoire de la noble Maison, mais aussi à celle de la ville : L'église protestante, la rentei (bâtiment de l’administration des biens de la famille), l'hôpital, pour nommer seulement trois exemples particulièrement frappants, sont le résultat d’actions entreprises par les Arenberg. Le fait que Schleiden soit devenue chef-lieu de district, qu'un pont fortifié sur la rivière Olef au pied du Ruppenberg évite pour la première fois d’emprunter le gué, que les fenêtres de l'église catholique soient sauvées de la ruine - tout cela résulte de l'initiative des Arenberg.

Outre les portraits des régents, l'exposition présente plusieurs cartes de l'ensemble du domaine seigneurial arenbergeois rédigées par les géomètres de la famille d'Arenberg et d'autres cartographes.
Les plans du moulin du château, des hangars à charbon et des marteaux-pilons de Wiesgen datant du 19ème siècle prouvent à quel point les Ducs se souciaient aussi des détails malgré le fait qu’ils ne visitaient pas souvent le plus petit chef-lieu de district de Rhénanie à cette époque. Il peut donc paraître surprenant que le Duc Prosper Ludwig ait envisagé de s'installer durablement à Schleiden. Les plans de transformation du château dessinés à cette occasion font naturellement partie de l'exposition, bien que les travaux n'aient jamais été réalisés. Et il ne faut pas non plus oublier une autre famille dans ce contexte : les Poensgen, qui de compagnons sont devenus des concurrents des Arenberg. Les mérites de la Maison d'Arenberg dans le domaine du reboisement des forêts de l'Eifel occupent une place particulière de l’exposition puisque cette thématique établit le lien entre les activités forestières de la société Arenberg-Schleiden GmbH et le siège de l’administration des biens de la dite société qui se trouve encore de nos jours dans la Arenbersgtraße.  

Et même si les Ducs se sont largement retirés en Belgique après 1860, leurs visites dans l'Eifel faisaient toujours l'objet de longs articles dans les journaux locaux. On sait généralement moins bien qu'un petit-fils du Duc Prosper Louis déjà mentionné précédemment représentait les intérêts du district de Schleiden en tant que membre de la Chambre des députés prussienne vers 1900. 
Avec la vente du château en 1920 à l'Ordre des Lazaristes, l'histoire des Arenberg à Schleiden ne s’est pas terminée et les traces de leur présence sont encore visibles de nos jours.